Nombreux sont ceux qui identifient le Christianisme dans son ensemble au précepte de l’amour du prochain. « A la fin de notre vie, nous serons jugés de l’amour » écrivait Saint Jean de la Croix.

C’est notre capacité d’aimer qui nous rapproche de l’attribut fondamental de Dieu, qui est le don. Jésus considérait l’amour de Dieu et l’amour du prochain comme son commandement, celui dans lequel est résumée toute la Loi. On peut en effet faire la charité et l’aumône pour de nombreuses raisons qui n’ont rien à voir avec l’amour : pour faire bien, pour passer pour des bienfaiteurs, pour gagner le paradis. Nos chansons chantent beaucoup l’amour, nous parlons aussi beaucoup d’amour mais une question demeure : comment aimer ?

Jésus réunit les deux commandements qui apparaissaient à deux endroits différents dans la Bible : Deutéronome 6, 5 et Lévitique 19, 18. Ces deux commandements sont semblables. Ils ne font qu’un. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». Voici le premier des commandements ; c’est aussi l’essentiel de notre vie, la clé de notre bonheur. « Tu aimeras le prochain comme toi-même ». Nous expérimentons l’amour infini de Dieu et nous sommes invités à répondre à cet amour à notre tour, en aimant notre prochain. Le Christ nous dit dans l’Évangile que tout ce que nous faisons pour un de ces petits, c’est pour Lui.

Pour le Christ, il n’y a pas deux amours, il n’y en a qu’un et l’attitude envers le prochain vérifie la qualité de notre attitude envers Dieu. Plus on est uni au prochain, plus on est uni à Dieu. À nous de laisser le temps à Dieu, à nous de laisser le temps à notre prochain. Seigneur, aide-nous à accueillir dans notre coeur toute personne que nous côtoyons, sans préjugés, sans à priori, mais avec amour et joie.

Abbé Christophe